Ca y est, notre premier vrai trek ! Nous nous embarquons donc avec 4 autres français plus jeunes que nous : Mégane, rencontrée dans notre auberge, qui elle-même à recroise Léa, qu’elle avait connu en Équateur, ainsi que Max et Nicolas.  

Pour ce premier trek beaucoup de questions se posent : comment y aller ? Quelle nourriture prendre ? Combien d’habit ? Est-ce que nos sacs de couchage suffiront ? Pour cette dernière question, un passage chez les loueurs de matériel nous effraie d’abord, puis nous rassurent : pour eux, il faut du-10 degrés au minimum, c’est le moins cher qu’ils louent ! Sauf qu’en y regardant de plus près, il s’agit de moins 10 extrême, soit un 10 degrés confort… Ouf ! Nos 0 degrés seront bien suffisants ! Et nous plaignons les pauvres marcheurs qui loueront ces sacs…  


Une fois ces questions réglées, nous voici réveillés à 5h pour être à 6h à l’arrêt de bus qui nous mène jusque Yunghai. Jusque là c’est simple, réglementé, 5 soles par personne. Une fois a Yunghai, ça se corse : une de nos co-trekkeuse se rend compte qu’elle a oublié sa bouteille de gaz ! Et aucun magasin dans notre petite ville… 1h et un allez retour à Caraz plus tard, on choisit le combi le moins cher (15 soles) et c’est parti !... Enfin, pas complètement puisque notre chauffeur ne semble pas pressé. Après lui avoir fait comprendre que nous ne voulions pas marcher de nuit, on se décide à en prendre un autre, qui lui part tout de suite ! La preuve, il a mis le moteur en marche. Après 5 minutes, on lui demande quand nous partons : il doit faire chauffer le moteur et attendre le chauffeur… Mouais. Après lui avoir remis la pression, le (jeune) chauffeur arrive, et nous voici qui partons enfin (il est près de 9h30). Enfin pas très loin, puisqu’il fait le tour pour attendre un señor qui doit arriver dans 2 minutes. 10 minutes après, qui voit-on arriver… le chauffeur du premier combi et son collègue !  


Mais bon, nous voilà partis. Jusqu’à une première pause 10 minutes après, où le plein est fait (moteur en marche) à une petite cabane. Puis, nous voyons un des chauffeurs de mettre sous le combi et le moteur s’éteint. Devant notre étonnement, ils nous expliquent tranquillement avec un sourire qu’ils nettoient le filtre. Et effectivement, le filtre est enlevé est nettoyé au gaz haute pression. Autant dire qu’on n’est plus très sur d’arriver au départ de notre trek…  


C’est dans ces conditions que le périple reprend, cette fois ci pour de bon, jusqu’à atteindre le checkpoint du parc, puis le départ de la lagune 69, puis une longue piste nous entraînant à un col à 4800m puis redescendant dans un paysage somptueux vers Vaqueria, départ de notre trek.  


J1 : Cette première portion met dans le bain, un chemin d’une dizaine de km d’abord en forêt, puis menant tranquillement vers le camping. Nous choisissons un terrain plat à distance des autres groupes d’agence, préparons nos tentes et savourons tranquillement nos noodles et la pureté du ciel. Nous appréhendons quelque peu la première nuit mais, avec une couche de vêtements thermiques, notre sac de couchage et une isolation du sol à base de couverture de survie, tout se passe pour le mieux et nous nous couchons tranquillement à 20h… On nous avait prévenu que des voleurs rodaient le soir autour des campements officiels et du coup nous avons tout rentré dans la tente et fermé à clefs : ça n’a pas loupé, Philippine a entendu des gens venir avec une frontale pendant la nuit et passer la main sous la toile étanche pour voir si quelque chose trainait : méfiance méfiance donc.  


On commence doucement

Ambiance en montant !

Premier campement à Paria


J2 : après un réveil toilette à la fraîche à 2h du matin me concernant, nous nous levons un poil tard vers 7h30, ayant naïvement cru que le soleil nous réveillerait. Ça tombe mal, une grosse journée nous attend : 950m de dénivelée pour un col à 4800m ! Cette journée est la plus belle du trek : nous nous élevons petit à petit et on admire les sommets environnants de plus en plus près : l’arrivée au col de Punta Union signifie aussi une magnifique vue sur une lagune avec glacier en arrière plan, la vallée du Santa Cruz droit devant nous, et surtout la satisfaction de n’avoir plus que de la descente !


Montée vers le col, le Taulliraju et ses 5830m en ligne de mire

Le Punta Union, bien mérité !


Nous arrivons du coup assez tard au campement, et juste le temps de monter la tente et de faire chauffer l’eau, il fait déjà nuit. Nous ne nous eternisons pas, une petite vaisselle et lavage de dent, puis un petit épisode de Casa Del Papel et nous voici couches à 19h38. Cette nuit a 4250m est la plus froide du trek et nous le sentons : nous sommes complètement emmitouflés dans notre sac de couchage, mais ça se passe bien…  

Descente vers le campement et vue sur la lagune Taullicocha


J3. Pour ce jour, nous choisissons de faire un petit supplement en allant voir la lagune Arhuaycocha, qui ne se trouve pas trop loin du chemin. Malgré les nuages, c’est quand même magnifique.



Cependant cela rallonge fortement la journée : 24km donne par le GPS, dont une partie dans la vallée du Santa Cruz dépaysante mais vraiment éprouvante avec un long passage dans le sable pas vraiment interessant.


Lea est malade ce soir-la, nous arrivons vers 17h20, nous ne trainons donc pas trop non plus. Nous sommes couché à 19h48 après un épisode de Casa del Papel, aue nous avons commence au debut de ce trek.  


J4 : dernier jour, c’est décidé ce soir nous mangeons une pizza ! On se lève à 6h car nous avons entendu que les derniers retours sur Yunghai se faisaient à midi. Cette journée est moins impressionnante mais néanmoins très jolie : nous descendons la vallée du Santa Cruz, d’abord large puis rapidement étroite et très haute.


La vallée du Santà Cruz


Arrivé à la fin du trek, la vraie aventure de la journée commence : trouver un combi jusque Yunghai ! On nous avait prevenu que le prix était de 6 soles : ça ne loupe pas, un combo nous attend à 10 soles… nous lui disons que nous savons que le prix est de 6 soles (même si la différence est minime, c’est une question de principe) et passons donc notre chemin. Nous descendons le petit hameau pour nous apercevoir qu’il n’y à rien d’autre. Nous demandons à une jeune femme si elle sait ce que nous pouvons faire, elle dit qu’elle connaît un combi qui peut venir, mais à 8 soles… on accepte, et qui vient… le premier colectivo, qui l’embarque sans même nous adresser un mot ! Le voilà parti, et nous bien embêtés. C’est qu’il y a 20km et 1100m de dénivelé négatif jusque Caraz… il y a bien deux taxis qui proposent de nous embarquer, mais nous sommes maintenant 7 (un français nous a rejoint) et aucun de nous n’a envie de descendre 1h de piste dans le coffre… finalement, une dame nous dit qu’elle connaît un colectivo qui peut venir pour 7 soles par personne. Cette fois, c’est la bonne ! Après une bonne heure d’attente, il arrive et c’est plutôt tout confort, chacun à une place, tout va bien malgré le fait qu’il descende à toute allure… enfin, jusqu’à ce qu’il crève, ce qui a le mérite de nous faire profiter de l’impressionnante vue sur la vallée. En même temps, je n’oserais pas rouler avec ses pneus lisses sur du goudron ! 


Cette dernière aventure terminée, nous arrivons à Yunghai, puis prenons un colectivo jusque Huaraz. nous profitons d'une bonne douche, et surtout d'une bonne pizza bien meritee !


Donnees synthétiques  : 

Prendre le colectivo jusque Yunghai a Julio Cesar SRL (present sur Maps.Me) - coût 5 soles. 

Colectivo jusque Vaqueria soumis à négociation, 15 soles pour nous, approximativement 3h. Du coup prendre juste le transport en agence peut être une bonne option vue nos déconvenues.  

Prévoir sac de couchage 0 degré au moins. 

60 soles pour le parc Huascarán. 

J1 : 11,6km, 

J2 : 12,1km 

J3 : 23,6km comprenant la lagune en supplement 

J4 : 12,6km 

 

En synthese : un tres beau trek pour commencer avant de s'attaquer au vrai le trek Huayhuash !


JH