Une fois revenu du Misti, nous profitons d’une journée de repos puis prenons des le lendemain un bus direction Juliaca, sur les abords du lac Titicaca, et qui permet d’éviter la très touristique Puno. Malheureusement, la bactérie qui avait fait parlé d’elle le premier jour du Misti est de retour et m’oblige à me blinder de médicaments, tout en me fatiguant. C’est pas grave, l’air du lac fera du bien ! Nous arrivons à Juliaca vers minuit et degotons un motel très économique à la gare routière pour S/25.  


Le lendemain, on prend un Colectivo direction Capachica (S/5) dans l’objectif de rallier Llachon puis l’île de Taquile. En effet, le trajet en bateau est moins long par là et également beaucoup moins touristique. Arrivé à Capachica, on se rend compte que l’on n’a plus assez de monnaie pour faire notre programme : la tuile ! On réfléchit à retourner à Juliaca pour retirer mais on préfère finalement chercher un hébergement à Llachon sur internet et ne pas aller sur l’île. On profite d’internet dans une association touristique pour Booker une lodge sur Airbnb (en edge, ça nous prend une heure !) puis nous voici partis dans un colectivo direction Llachon.  


Mais… bizarrement, il ne part pas du bon côté ! Renseignement pris auprès de nos voisins, il retourne à Juliaca… bon, c’est un signe, il faut qu’on aille visiter ces îles ! 1h30 et des billets en plus dans les poches, nous voici de retour à Capachica et cette fois-ci, dans le bon Colectivo. On s’arrête le long du lac chez nos hôtes, qui n’étaient pas du tout au courant de notre venue car ils n’ont pas Internet !  

Malgré tout, ils nous reçoivent les bras ouverts et avec un sourire qui fait plaisir à voir, n’ayant pas été habitué à ça jusque là au Pérou. On profite de cette fin d’après midi pour se reposer puis pour aller admirer le coucher de soleil sur la colline en compagnie de José, qui vit avec sa famille ici. C’est de toute beauté !  


On partage ensuite le dîner avec José, qui nous est très sympathique, sa femme Diana, sa maman et leur bébé qui nous rejoignent. Une très bonne soirée.  


La chambre est vraiment top, avec vue sur le lac et une salle de bain privée, un grand lit, ça fait plaisir !  


On passe une très bonne nuit est c’est Diana qui nous réveille le lendemain matin pour prendre le petit déjeuner, en nous mettant le costume traditionnel ! Petit déjeuner très sympathique en passant, pancakes, tortoqui, œuf et café ! En plus, ils m’ont passé des herbes de l’île pour soigner mon mal de ventre et notre rhume, vraiment au top cette famille !  

On les quitte avec une pointe de regret et l’envie de rester quelques jours de plus, mais cela fait déjà plus de 2 mois que l’on est au Pérou et le temps passe ! On s’enlace pour se quitter, ils me donnent des herbes pour la suite, ils sont vraiment top !  

Ils nous ont appris la veille qu’il n’y avait pas de bateau qui allait sur Amantani de Llachon mais qu’il fallait joindre le petit port de Chiron, en repassant par Capachica, et que l’on pouvait seulement aller à Taquile en se joignant à un groupe qui passe par une agence s'il reste de la place (pas de groupe le jour de notre séjour), sinon il fallait prendre un bateau privé mais beaucoup plus cher.  


Nous voici donc à Chiron sur le bateau public pour aller à Amantani, ça change !  

Notre conducteur profite de cela pour nous glisser qu’il peut nous offrir le gîte et le couvert pour S45 par personne. De plus, il nous indique qu’un bateau de touristes ira demain matin sur Taquile puis Puno, ce qui nous arrange bien afin de ne pas faire la route à l’envers.  

On visite l’île l’après-midi et profitons d’un autre coucher de soleil, que l’on qualifie de moyen (on devient difficile).  


L’acueil de cette famille est sympa mais beaucoup moins que la veille, et les repas plus légers. On va boire un pisco sour et un thé Macho (infusion de coca et muña agrémentée de pisco et sucre, un délice !) sur l’unique place de l’île.


On passe une bonne nuit puis le lendemain, nous voici partis à 8h pour l’île de Taquile, une magnifique île tout en longueur et encerclée de chemins très pratiques pour en faire le tour. Ici, contrairement à Amantani, pas de moto ni de triporteur, et le réseau électrique qui se construisait sur sa voisine est inexistant.  

Ces îles vivent de façon communautaire où le fruit du travail est mis en commun, selon un système communiste qui date des temps Incas. En tout cas, c’est une retraite rêvée pour un écrivain qui souhaite boucler son dernier ouvrage.  


Nous en faisons le tour puis reprenons le bateau pour 3h direction Puno. On croise à cette occasion Capucine et Paul, ce dernier étant membre du PGHM depuis 2 ans, ce qui n’est pas sans me donner des idées pour le retour au pays…  


On croise également les îles d’Urcos, iles flottantes éphémères construites en roseaux sur lesquelles vivent encore des milliers de personnes.

Puis nous arrivons à Puno, grimpons dans un bus local direction la frontière puis passons la nuit dans un hôtel où nous entendons de façon très nette toutes les discussions depuis notre chambre, mais qui dispose d’eau bien chaude, avant de clore le lendemain cette première étape péruvienne et d’enchaîner sur la Bolivie !