Nous arrivons à Buenos Aires le 20 juin 2018 matin. L’aéroport n’est pas à côté du centre-ville. Nous commençons donc par trouver un bus, le 51, qui nous mènera à la gare de train 20 minutes plus tard.

Un premier 51 arrive. Le chauffeur nous indique (de ce que nous comprenons) qu’il faut attendre le suivant car il fait une pause. Une heure après le début de notre attente, nous voyons un second 51 qui arrive, c’est en fait le même chauffeur ; il venait de faire un tour. Nous n’avons pas de carte de transport locale, unique moyen de paiement à bord. Dans l’aéroport les agents de renseignements redirigent avec insistance les « gringos » vers les compagnies touristiques directes, bien plus coûteuses. Le chauffeur, certainement par pitié de nous avoir vu attendre si longtemps nous fait monter gratuitement, ce qui n’est pas sans nous gêner. Nous sommes les seuls à ne pas avoir payé notre trajet !

Environ 20 minutes plus tard, nous voilà à la gare. Attelés de nos gros sacs (20kg pour Juju et 17 pour moi), nous ressemblons plus à deux mules qu’autre chose ! Nous cherchons quel quai rejoindre. Immédiatement, Nicolas nous aborde avec son accent argentin et se rend très vite compte que nous ne comprenons pas grand-chose à l'espagnol et ne parlons pas plus. Il nous prend sous son aile sans hésiter, nous paie le train (le système de carte est le même que pour le bus, impossible de s’en procurer une dans cette gare) et nous guide jusque notre arrêt. Nous devons insister pour lui donner la valeur de nos billets en liquide.

Arrivés à la station de métro, après une heure de train animée par tout un tas de représentations artistiques et ventes de babioles en tout genre, nous échangeons tant bien que mal avec Nicolas et comprenons qu'il est serveur dans une pizzeria du centre-ville, deux arrêts de métro plus loin que le nôtre. Il fait ce trajet tous les jours. 

- « Son buenas tus pizzas ? demandons-nous

- Si, mejor de la ciudad ! 

- Dale ! Vamos con tu ! »

Nous voilà partis pour le suivre à sa pizzeria. Elles sont effectivement très bonnes. En entrant dans le restaurant, Nicolas était très fier de ramener deux nouveaux clients. Il nous a servi comme des rois 😊 et nous a même rendu beaucoup trop de monnaie (nous comprenons qu'il faut discrètement la garder) avant d’enregistrer notre WhatsApp.

La gentillesse et la générosité incarnées. Merci Nicolas.



24-06-2018 – Phi


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Nous revoilà cinq mois plus tard à Buenos-Aires : première et ultime étape sud-américaine ! Le numéro WhatsApp de Nicolas précieusement gardé, Julien le contacte pour s'assurer qu'il travaille aujourd'hui. Nous voulons manger une dernière pizza dans le restaurant l'Estrella où il travaille pour lui dire aurevoir.

Ses cheveux ont bien poussé et il remarque tout de suite que Julien a bien minci ! Il semble touché que l'on ait pensé à lui.

Après cinq mois, nous comprenons bien mieux la carte ! Notre pizza grande mita/mita est un délice !

Il va peut-être aller en Italie l'année prochaine voir une amie, proche de la frontière française, nous l'invitons quelques jours chez nous quand il veut !


Il est venu le temps de se dire aurevoir, Nicolas nous offre la note, cela nous va droit au coeur, c'est tellement gentil !


L'Estrella, notre bonne étoile, nous aura décidemment guidé du début à la fin sur ce continent...


18-11-2018 - Phi