Salar d'Uyuni : le plus grand désert de sel de la planète (de forme ovale sur 180km de long et 95km de large selon notre guide) qui me fait tant rêver depuis la diffusion de la 3eme édition de Pékin Express, Sur la route des Incas en 2008 (déjà 10 ans, wouha !). Encore un rêve que nous réalisons cette année !

Un incontournable de la Bolivie évidemment qui a mis des étoiles dans les yeux de tous les voyageurs qui l'ont visité, à l’unanimité ! D’après tous ceux que l'on a croisé, mieux vaut passer par une agence au départ de Tupiza (moins touristique, plus sympa et plus abordable que Uyuni) ; on y va !

Nous choisissons l'agence Alexandro Adventure Travel qui est la plus sérieuse et qui promet du vin à table ! 😉

Le circuit est bien rodé, les guides/chauffeurs de 4x4 bien formés, les playlists de musique diversifiées : todo bien !


Nous voilà embarqués (avec Titouan et Ornella, un couple de français rencontré à Torotoro) pour 4 jours / 3 nuits dans el coche de Jesus, accompagnés de Fortunata notre talentueuse cuisinière !


Les trois premiers jours sont consacrés à la visite du Sud Lipez. Il s’agit d'une province du département de Potosì, frontalière avec le Chili. Région sauvage qui n'est accessible qu’en 4×4, elle est traversée par la cordillère Lipez dont les sommets approchent les 6000m. Le plus haut d'entre eux, le Uturunku culmine à 6008m. Nous l’aurions bien arpenté jusqu’en haut mais nos compagnons de route n’étaient pas de cet avis, un guide pour nous seuls aurait été trop cher, peut-être pour une prochaine !


J1 : Tupiza – San Pablo de Lipez, 230 km de piste

Cette première journée consiste à rejoindre la REA (reserva Eduardo Avaroa) que nous visiterons le lendemain. Déjà là, aux portes du sud Lipez, la nature nous offre de belles surprises : des formations géologiques spectaculaires.

Canyon de Sillar 


Cita Encanta - Formations sableuses erodées par le vent


Quelques petits pueblos habitent les étendues désertiques que nous traversons. Un bus ravitaille les villages 3 fois par semaines. La seule culture possible est celle du quinoa qui représente aujourd'hui une très forte part des exportations du pays.

Cerrillo


J2 : San Pablo – Villa Mar, 230km de piste

Journée la plus dense et la plus époustouflante. Nous passons en premier devant les lagunas Hedionda Sur et Kollpa avant de traverser le fameux désert de Dali.


Nous sommes très chanceux d'avoir pu observer en direct la Laguna Verde devenir transparente au fur et à mesure de la levée du vent, un spectacle magique !


Petite pause dans les eaux thermales avec vue, naturellement chaudes, à env. 40°C pendant que Fortunata nous prépare le déjeuner...


Ensuite, les geysers Sol de Manaña nous époustouflent de leurs couleurs grise à rouge ardent !


Pour finir, la laguna colorada finit de nous remplir les yeux d’étoiles. Qu’est ce que notre Terre peut être belle !


J3 : Villa Mar – Puerto Chuvica, 130 km de piste 

Journée de transition entre la REA et le Salar. Après la journée d’hier, nous pensions que celle-ci serait plus calme mais finalement, nous découvrons encore de nouveaux paysages magnifiques et avons même la belle surprise de s’offrir une session bloc, juste un petit bonus pour le plaisir ! 

Copa del Mundo

El Camel


Session bloc improvisée dans le site de "l'italien perdu"


Laguna negra


Canyon de la Anaconda


La journée se termine par un couché de soleil sur le Salar, avec apéro à l'arrière du 4x4 !

Nous dormirons ce soir dans un hôtel de sel, tout l'intérieur, des murs au mobilier est fait de sel.


J4 : Salar d'Uyuni – Tupiza, 215km de piste et 200km de route 

Effectivement, les voyageurs croisés n'en faisaient pas des tonnes, notre ‘piste-trip’ se termine en apothéose ! Perché à 3650 m d’altitude, ses 11000km2 (environ) de superficie nous prouvent une fois encore la richesse de notre chère Pachamama et à quel point nous sommes minuscules à son échelle.

Lors de la rencontre des couches continentales qui a formé les Andes (tectonique des plaques), un morceau de couche océanique s’est retrouvé bloqué entre deux couches continentales, à plus de 3500 m d’altitude. Cet énorme lac d'eau salée s’étendait apparemment de Tupiza à Oruro, la force de la Terre est incroyable ! 

A cette altitude, l’évaporation est très intense et les cours d’eau bien insuffisants pour alimenter le lac, il s’est donc peu à peu asséché donnant place à l'immense salar d'Uyuni.

La croûte de sel sur laquelle nous évoluons n’est que d’environ 80cm d’épaisseur en moyenne, à certains endroits beaucoup plus fine mais très dure. Sur une profondeur d’environ 130m, alternent sous nos pieds des couches de sel, sédiments, minéraux, eaux et… sous l’ensemble des salars de Bolivie, reposeraient 50 à 70% des réserves de lithium connues dans le monde (Routard 2018/2019) si précieux pour le fonctionnement de nos piles et autres batteries électriques. Un enjeu fort important qui nous intéresse : à priori, des voyageurs nous indiquent que l’exploitation aurait commencé et que les boliviens se font encore « piller » par des européens (allemands cette fois) qui exploiteraient la ressource en gardant secret les techniques, nous allons creuser le sujet ! (à suivre dans un prochain article dédié).


Nous commençons le journée par un levé de soleil sur l'horizon du Salar depuis l'isla Incahuasi. C’est l'île la plus détachée des rives. Composée d’un mélange de basalte (roche volcanique érodée par l'eau, en forme de coussins) et de coraux morts, on se croirait dans un fond marin capturé dans une énorme bulle d’air. La présence d'innombrables cactus nous rappelle que nous sommes bel et bien sur la terre ferme.


Après un bon desayuno préparé con cariño par Fortunata, nous roulons des dizaines de minutes à fond sur le salar pour se retrouver en plein milieu de… nulle part ! Bien qu'un peu cliché, shooting photo oblige !


Après 4 jours de pur plaisir visuel, l’excursion est déjà terminée, enfin par pour Julien qui fera durer le plaisir en traînant un bon mal de ventre pendant plusieurs jours ! Un bon traitement antibactérien aura finalement raison de ce désagrément !


Encore une magnifique parenthèse de nature qui nous rappelle qu'elle est quand même super belle notre Pachamama !


Bonus : vidéo pour féliciter nos deux jeunes mariés Max&Jojo ! On pense très fort à eux !


Phi - 09/10/2018